Dans son traité “Phénoménologie de l’esprit”, Hegel analyse la relation maître-esclave. Ce passage s’appelle communément la “Dialectique du maître et de l’esclave”. Hegel y décrit le maître comme quelqu’un d’autoritaire et l’esclave comme subissant ses exigences. L’esclave produit son travail sans aucune reconnaissance de son maître, il obéit et c’est tout.

Par contre, le maître n’est pas si libre qu’il n’ y paraît, car il devient très vite dépendant de son esclave, surtout si celui-ci possède de réelles compétences…

Nous pourrions nous amuser à comparer cette relation maître-esclave à celle du manager-autoritaire qui assoit son autorité (ne serait-ce que par son titre) sur ses “n-1” et applique une stratégie d’entreprise conformément à ses ‘objectifs’.

Un autre type de relation pourrait être envisageable, c’est la relation maître-disciple. Là, un tout autre rapport s’établit. Le disciple va pouvoir reconnaître sont maître. Son maître, une fois reconnu, va alors faire-autorité.

Dans le cadre du management, nous pourrions appeler ce maître le manager- faisant-autorité. Il a alors la lourde charge de transmettre, le disciple celle de produire.

Ce type de ‘management’ peut être comparable à la gestion d’une classe par un professeur. Il doit diriger, organiser pour mieux laisser s’exprimer, provoquer pour faire avancer, transmettre en donnant du sens, mettre en danger pour créer le changement et le développement, cadrer sans appauvrir… faire autorité par sa capacité à transmettre, qui générera confiance, innovation et motivation.

En France nous avons parfois l’impression que le modèle  dominant est celui du manager-autoritaire.

Un autre modèle est cependant possible, où le possesseur de compétences (le professeur) devient manager-faisant-autorité car il manage son équipe en transmettant ses compétences.

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